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Mots de poche.
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8 décembre 2010

Fragilisons nos êtres, tapons nous, brusquons

Fragilisons nos êtres, tapons nous, brusquons nous. Dans cet étalage de rien, de léthargie et de non- sens, enfonçons nous, enfonçons nous. Trinquons à la santé du vide, à la santé des vertus ciselées. Violons-nous, violons nos consciences. En toutes circonstances. En toute impunité. Martelons nous de connerie, allez ! Montrons-nous ce que nous avons dans le ventre. J'veux du brusque et de l'inutile, emmurés dans nos armures. Du mal-saint et du puéril, dites moi la bonne aventure. Soyons sals, hypocrites, lâches et défectueux. Comme de mauvaises machines, rouillées par un acide vicieux. Enervons nous, énervons nous, tant qu'on tient encore debout. Pour le plaisir. L'ingénuité. Et les menottes à nos poignets. Embourbons- nous dans l'amnésie, dans la complaisance du désespoir, dans la maladresse de nos folies, chemins désabusés, minés, dans notre monstrueuse peur du noir. Ridiculisons nous, à danser en plein jour, à provoquer le temps, l'horloge et ses contours. I n v i n c i b i l i t é. Décharnons- nous de nos êtres, amputons tout sentiment, émasculons tout mal- être, mutilons tout ressentiment. La poésie claque, s'emballe. Dépouillons-la. Agressons-la. Crucifions la simplicité, et puis la beauté du vrai. Tatouons nous l'image du vice, trouons nos hontes. Aux bords de nos précipices, creusons nos tombes. C'est à celui qui crachera le plus loin. Alors allons-y. Faisons nous détestable et sans cœur, sans ambition. C'est les symptômes de notre génération.

jeunesse

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